Publié le 21 décembre 2022

"France 2030" pour l'innovation énergétique

    Lancé en octobre 2021, le plan d’investissement "France 2030" avait pour objectif de soutenir le développement et l'innovation pour favoriser la transition du monde industriel, des secteurs de l’agroalimentaire et de la santé et mieux répondre aux grands défis de l'économie de demain. Le gouvernement a établi vendredi 18 novembre dernier son premier bilan "France 2030" avec plus de 10 milliards d’euros investis en 2022, un budget d'ores et déjà doublé pour 2023. La Première ministre a en effet annoncé qu’il était «plus important que jamais d’accélérer la mise en œuvre » du plan. Avec plus de 1700 projets financés cette année, «le plan "France 2030" offre les moyens pour être, aujourd’hui, au rendez-vous de l’histoire», a conclu le président de la République à l'occasion des "un an d’actions" du programme.

    Emmanuel Macron présente les objectifs du plan d'investissement "France 2030"
    Emmanuel Macron présente les objectifs du plan d'investissement "France 2030"

    L’innovation énergétique au coeur du plan

    Dans les secteurs du développement énergétique, l'Etat avait prévu un investissement de 169 millions d’euros sur l’année. En réalité, ce sont plus de 5,7 milliards d’euros qui ont été débloqués entre les fonds d’investissement, la recherche et développement, le soutien financier aux professionnels, etc., autant de domaines ayant une répercussion directe sur le bilan énergétique. Pour 2023, la répartition reste la même en incluant les projets consacrés à la décarbonation de l’économie et en aidant à l'émergence des nouveaux acteurs porteurs d’innovations d’ici à 2030. L'objectif annoncé par la Première ministre est «d'avoir engagé 20 milliards d’euros à la fin de l’année 2023». Le gouvernement en a profité pour présenter dans le même temps les grands projets sécurisés pour l’année prochaine, tels que le plan NUWARD progressant à grand pas, ainsi que trois autres travaux relatifs à la création de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR). Ces projets seront subventionnés dès la fin du premier trimestre 2023 avec l'objectif de développer le premier SMR en 2030. L'objectif du gouvernement est clair: «Il s'agit de réduire les dépenses du secteur nucléaire par un effet de série impactant, sans négliger la sûreté, bien au contraire». A cet effet, il déclare dans le dossier de presse que «les SMR, et en particulier celui développé par EDF (NUWARD) permettront notamment à de nombreux pays de pouvoir remplacer leurs centrales électriques thermiques (gaz et charbon) trop gourmandes en énergie».

    Plus de 8,4 milliards d’euros déjà investis pour 2023

    Les projets retenus continueront à être consacrés aux économies énergétiques et au déploiement de France Nation verte. Parmi eux, le développement des SMR avec déjà 1,2 milliard d’euros investis sur les 54 milliards prévu par le plan d'ici à 2030. Un appel à projet est également programmé pour des "réacteurs nucléaires innovants". Les candidats retenus profiteront ainsi du soutien scientifique, technique et financier du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), acteur majeur de la recherche nucléaire française. _«Le gouvernement prévoit également d'investir plus de 9 milliards d’euros dans l'essor d’une filière hydrogène aboutit», a indiqué la Première ministre. Cela représenterait ainsi plus de 100 000 emplois créés. Concernant les énergies renouvelables, le plan d’innovation dispose d'1 milliard d’euros, notamment consacré au développement des processus d’industrialisation, que ce soit dans l’éolien ou le solaire afin d'améliorer encore davantage les solutions de chauffage des foyers français pour les aider à alléger leurs factures globales d'énergie. En parallèle, les aides destinées au financement des appareils de chauffage et solutions solaires sont revalorisées en 2023 pour accompagner les ménages dans leurs travaux de rénovation.

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    Soutien aux Start-up innovantes et à la mobilité

    La Première ministre a tenu à rappeler que «pour répondre à ces ambitions énergétiques, il est primordial d'accélérer les projets technologiques pour être toujours plus innovants». Ainsi, le gouvernement s'engage à accompagner plus de 500 Start-up en fournissant aux chercheurs des moyens renforcés à hauteur d’environ 500 millions d’euros. «France 2030 soutiendra massivement les créations de Start-up technologiques et la valorisation de la recherche» a rappelé Mme Borne. Le secteur de la mobilité n’est quant à lui pas en reste, avec plus de 2 millions de véhicules électriques attendus pour 2030. Le premier avion bas carbone est également en développement et devrait voir le jour d'ici huit ans, avec 1,5 milliard d’euros consacrés à son développement. Métaux critiques, terres rares, aimants, etc... Un meilleur accès aux matières premières sera donc primordial pour mener à bien ces projets sans dépenses énergétiques supplémentaires. Enfin, ce sont 2,9 milliards d'euros supplémentaires qui seront prévus notamment au développement des exploitations de mines directement sur le sol français. A cet effet, le gouvernement a récemment sécurisé un premier projet de mine de lithium dans la région de l’Allier. Les différents moyens engagés permettront de développer davantage le recyclage de ces matières à grande échelle, plutôt que de les extraire.