La hausse du prix du gaz et de l'électricité plafonnée à 15% en 2023
Alors que les prix de l’énergie ne cessent d'augmenter, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé en conférence de presse mercredi 14 septembre dernier, la prolongation en 2023 du bouclier tarifaire comprenant une hausse limitée des tarifs du gaz et de l'électricité de 15% pour les ménages, les petites entreprises et les petites communes, et le versement de nouveaux chèques énergie jusqu'à 200 euros pour les foyers les plus modestes. Retour sur ce qu’il faut retenir pour 2023.
Maintien du bouclier tarifaire en 2023
Dans un contexte de crise énergétique rappelant les difficultés des années 1970, le gouvernement souhaite continuer à prendre des mesures pour en limiter les effets. La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé en conférence de presse mercredi 14 septembre dernier la prolongation du bouclier tarifaire en 2023, avec une hausse des prix du gaz et de l’électricité limitée à 15% pour tous les ménages, copropriétés, logements sociaux, petites entreprises et plus petites communes. A l'approche de l’hiver, un programme spécifique sera mis en place pour aider les foyers les plus modestes, avec les "chèques énergie exceptionnels" jusqu'à 200€ "versés d'ici la fin de l'année" à destination de 12 millions de foyers français, contre 6 millions en 2021.
"Seules la sobriété et la solidarité européenne nous permettront d'éviter des coupures" en cas d'hiver particulièrement froid, a ajouté Élisabeth Borne.
Des augmentations limités mais supérieures à 2022
Le maintien du bouclier tarifaire conduira à une hausse moyenne des factures de l'ordre de 25€ par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz, au lieu de 200€ par mois sans bouclier tarifaire. Concernant les ménages se chauffant à l'électricité, une augmentation moyenne de l'ordre de 20€ par mois est prévue au lieu de 180€ par mois sans bouclier tarifaire. Les hausses attendues seront donc supérieures à 2022, celles des tarifs d'électricité pour les particuliers étant toujours bloquées à 4% par le gouvernement tandis que les tarifs du gaz sont gelés au niveau d'octobre 2021. Les conséquences de la guerre en Ukraine sont telles que les flux de gaz russe se sont taris vers l'Europe. Dans ce contexte et face aux craintes de pénuries hivernales, les prix se sont envolés sur les marchés, les tarifs du gaz entraînant avec eux ceux de l'électricité. Pour limiter leur consommation d'énergie, de nombreux foyers ont opté pour l'installation de dispositifs plus économiques et subventionnés par l'Etat tels que la pompe à chaleur ou encore les panneaux solaires, limitant ainsi l'augmentation de leurs factures de chauffage.
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Le plan de sobriété 2023
Au cours de son intervention, la cheffe de l'Etat a insisté sur le fait que "dans les scénarios les plus probables, si chacun prend ses responsabilités et fait preuve de la sobriété nécessaire, il n’y aura pas de coupure [pendant cet hiver]". La ministre chargée de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a rappelé les enjeux du plan de sobriété énergétique consistant à réduire de 10% la consommation énergétique en France d’ici à deux ans. Présenté début octobre 2022, il sera suivi d’une campagne de communication "Chaque geste compte" à partir du 10 octobre et destinée au grand public. Ce point du gouvernement sur le prochain plan de sobriété suivait la présentation des prévisions concernant les réseaux de transport d’électricité (RTE) et de gaz (GRTgaz). A propos du réseau électrique, les économies d’énergie et le dispositif d’alerte Ecowatt doivent permettre d’éviter les délestages, le système étant placé sous "vigilance renforcée", un niveau inédit en France. Concernant les prévisions sur le gaz, les stocks sont suffisants "pour faire face à un hiver moyen tout en aidant les pays voisins avec du gaz importé", a souligné GRTgaz. En revanche, il est préférable de "commencer à économiser dès maintenant pour être en mesure d’affronter un éventuel hiver très froid", selon le gestionnaire du réseau gazier français.
En conclusion, il est important de rappeler que nous sommes tous concernés. "La sobriété, ce n’est pas produire moins. Il s’agit de réduire un peu le chauffage et d’éviter toutes les consommations inutiles", a-t-elle avancé, puis de compléter : "Ce sont donc des millions de décisions individuelles, chaque jour, de chacun d’entre nous, qui sont indispensables pour que l’hiver prochain se passe bien."
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